Le Rêve d’Abramek
Le Rêve d’Abramek Koplowicz
Abramek avait 14 ans lorsqu’il composa ce poème à Auschwitz. Il mourut au camp comme tant d’autres enfants. En lisant son poème au Yad Vashem museum (Musée de l’Holocaust) nous nous dîmes à quel point, il était l’un de ceux-là qui avait ‘le gout de vivre’…
Prenez conscience
Quand je serai grand et atteindrai l’âge de 20 ans,
J’irai voir le monde enchanteur.
Je prendrai un siège sur un oiseau
Je monterai et m’élèverai très haut dans l’espace.
Je vais voler, naviguer, me déplacerai
Au-dessus du merveilleux et lointain monde
Je vais survoler les rivières et les océans
Vers le ciel je monterai et fleurirai
Le nuage sera ma sœur, mon frère, le vent.
Je vais admirer l’Euphrate et le Nil.
Je vais voir les Pyramides et le Sphinx
De l’Égypte antique, où régnait la déesse Isis.
Je vais voler au-dessus des chutes Niagara
Et me plongerai dans une dune brûlante du Sahara.
Je vais dériver au-dessus des falaises de nuages parsemant le Tibet
Et la terre mystérieuse des sorciers;
Et une fois que je m’extirperai de la chaleur,
Je vais serpenter sur les glaces du Nord.
Par le vent je vais traverser la grande île des kangourous
Et les ruines de Pompéi,
Et la Terre Sainte de l’Ancien Testament,
Et sur la terre de l’Homère de renom.
Je vais voler lentement, lentement, oscillant paresseusement.
Et ainsi, je me prélasserai dans les enchantements de ce monde…
On lisait ce poème et on se disait à quel point nous étions chanceux d’être en vie et de voyager.
On vit présentement ce qu’il aurait aimé faire
– Abramek, de ton oiseau, suis-nous !
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